12-14 sep 2025
SKS Suède, Danemark, Finlande : Congrès de la SKS 2025   

Débutant qui aimerait bien tenter l'aventure !


Les killies : maintenance, reproduction et élevage
migo
Le 02 mai 2014 à 18h34
Mes petits protégés !!!








[URL=http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=567771IMG0487.jpg]

Désolé pour la qualité des photos ... prise de mon iPhone.

Je me régale devant mon bac à les admirer !
migo
Le 08 mai 2014 à 18h48
Bonjour à tous amis killiphiles !

J'ai arrêté ma pompe il y a déjà plusieurs jours mais depuis hier j'ai un voile verdâtre en surface qui apparaît avec un odeur assez prononcée ... auriez vous des conseils sur le sujet?
Fanouch
Le 08 mai 2014 à 22h28
Remettre ta pompe en marche.

Le manque de mouvement à le surface favorise le développement d'un film bactérien en surface. C'est parfois malodorant, mais surtout ça limite (voire empêche) les échanges gazeux (eau<->air). Ton eau risque de perdre son oxygène (ou du moins voir le taux baisser) ce qui pourrait entraîner, à plus ou moins long terme, une asphyxie de tes poissons et/ou de tes plantes.
Charles Marchioni
Charles M. [charles2b]
Le 08 mai 2014 à 22h34
et les pros du killi qui n utilisent pas de filtrations comment font ils?
moi aussi j ai un leger voile qui se voit quand j arrete mes filtres
migo
Le 08 mai 2014 à 22h41
Salut fanouch , merci pour ta réponse , j'ai l'impression que mes striatum sont pas fan de la pompe , dés qu'elle est en marche ils deviennent beaucoup plus agités , alors qu'une fois éteinte ils se calment de suite. Je prend ca comme une gêne , peut être que je me trompe.
Fanouch
Le 08 mai 2014 à 23h00
Charles M. [charles2b]
a écrit le 08 mai 2014 à 22h34
et les pros du killi qui n utilisent pas de filtrations comment font ils?
moi aussi j ai un leger voile qui se voit quand j arrete mes filtres


Il n'y a pas de pro chez les killiphiles. Juste des passionnés !!  ;)

Perso, j'ai des filtres à exhausteurs partout, ça donne un léger courant suffisant pour empêcher ce film bactérien sans obliger mes killies à se mettre au surf. Dans mon salon, j'ai un petit nano qui tourne sans filtre. Mais dès que l'eau se trouble un peu ou qu'un film se développe, je relance une petit pompe cascade !

Sinon, le fait de bien couvrir le bac permet en général de ralentir l'arrivée de ce film.. mais ce n'est pas garanti !
kilian70
Le 09 mai 2014 à 00h06
je n'ai jamais eu ce problème, j'ai remarqué que les planorbes et physes s'en nourrissaient.
peut être que chez moi, ça se passe comme ça et pas chez les autres
Fanouch
Le 09 mai 2014 à 12h43
En effet, ce voile bactérien n'est pas systématique. Mais quand il est la, il faut le gérer !
Piaf
Le 10 mai 2014 à 00h28
La grande majorité de mes bacs ne sont pas filtrés, et cela depuis des années (jamais eu assez de temps pour installer des filtres partout ! )
(et j’ai même un grand bac amazonien dont le filtre est en panne depuis des mois et qui tourne très bien comme ça pour l’instant, y compris en repro ! Mais il est vrai qu’il est bourré de végétation)

J’ai donc effectivement des formations de biofilms en surface de quasiment tous ces bacs non filtrés, à des degrés très divers selon les bacs cependant.
Mais ce n’est en fait jamais bien méchant. Il est en effet rarissime que ce biofilm soit tout à fait continu sur toute la surface d’un bac (même petit) et que sa nature et son épaisseur soient tels qu’il nuise vraiment beaucoup aux échanges gazeux dans le bac. Bon, il les limite forcément plus ou moins, mais jamais de façon gênant les poissons pour ce qui concerne mes bacs (rappel : tous mes bacs ont beaucoup de végétation, assurant une production d’oxygène suffisante).

De tels biofilms ne sont pas uniquement formés par de bactéries, ils sont même le plus souvent formé en majorité de microalgues, plus des bactéries, plus des fungi  et assez souvent de petites colonies de cyanobactéries. Ce sont d’ailleurs souvent ces dernières qui sont responsables de l’odeur régnant sous le couvercle de tels bacs (odeur très caractéristique). Mais il peut également s’agir d’une odeur évoquant le moisi, due alors à la présence de beaucoup de microalgues mortes et en cours de décomposition par des fungi (d’où l’odeur de moisi, et en général alors un aspect du biofilm un peu de type poudre blanchâtre). Mais ce n’est rien d’autre que la nature tout ça !

Deux facteurs principaux me paraissent régir la vitesse de formation de ces biofilms de surface sur les bacs ne présentant pas de courant en surface : le degré d’éclairement du bac, celui-la favorisant les microalgues, surtout lorsqu’il s’agit de microalgues chlorophylliennes, et le délai s’étant écoulé depuis le dernier renouvellement d’eau dans ce bac, donc la concentration de l’eau en nutriments pour ces microorganismes végétaux, principalement nitrates et phosphates (et, lorsqu’il s’agit d’algues de type chrysophycées, selon le pH, ces dernières ne se développant que lorsque l’eau est très acide).

Face à de tels biofilms de surface, il n’y a vraiment pas de quoi bien s’inquiéter. Mais il ne faut bien sûr pas non plus trop les laisser se développer. Lors d’un nourrissage, lorsque l’on juge que le biofilm commence à devenir un peu envahissant et gênant, il suffit de passer un papier essuie-tout sur l’ensemble de la surface du bac, en tenant la feuille par deux coins et en laissant tremper la feuille en surface et en peignant lentement cette surface, la feuille servant en quelque sorte de filet (l’examen de la feuille essuie-tout peut ensuite un peu renseigner sur la nature dominante du biofilm). Normalement il ne devrait y avoir besoin de faire ça sur un bac que toute les 2 ou 3 semaines (mais ça dépend beaucoup des bacs). Si le biofilm se reforme très vite (par exemple en 3 jours), il faut recommencer. En général, au bout de 3 ou 4 traitements rapprochés de ce genre, les colonies de microorganismes (y compris bactéries) s’épuisent et le problème reprend ensuite des proportions plus normales. Lorsque ce n’est pas le cas, c’est très sûrement l’indice que l’on n’a pas fait des renouvellements d’eau suffisants dans ce bac durant la période récente et qu’il est donc urgent d’en faire un important.

Pour ma part cela m’alerte dans ce sens lorsque, après avoir « peigné »  le biofilm d’un bac, celui-ci s’est entièrement reformé sur presque toute la surface au bout d’une bonne semaine. Généralement, ma mesure de la conductivité de l’eau de ce bac me confirme alors qu’il est effectivement grand temps d’y faire un renouvellement d’eau partiel !

Pour un bac recevant beaucoup de lumière naturelle (placé trop près d’une fenêtre), un biofilm de microalgues vertes va toutefois se former presque en permanence en surface (et sur ses parois) même avec de très fréquents renouvellement d’eau. Il s’agit alors de microalgues vertes, très inesthétiques mais pas gênantes pour la vie dans le bac. Dans ce cas il faut parfois presque chaque semaine y « verdir » un papier essuie tout !
migo
Le 10 mai 2014 à 06h47
Super , merci beaucoup piaf , j'ai fais un changement d'eau il y a moins d'une semaine avec de l'eau osmosée , le film recouvre la totalité de la surface et possède une couleur bien verte , je vais essayer votre méthode d'essuie tout dés que je rentre.

Merci !
Piaf
Le 11 mai 2014 à 03h25
1) Si le biofilm est nettement vert, d'un vert relativement clair, cela veut dite que ce sont des microalgues chlorophylliennes. Ce n'est donc pas grave du tout. Mais si ce biofilm persiste, même avec de fréquents renouvellement d'eau, cela veut dire que le bac est très éclairé et que, en l'absence d'un courant de surface, un tel biofilm va plus ou moins continuellement se reformer, du moins tant que l'éclairage reste intense. Il faudra sans doute alors périodiquement "essuyer" sa surface et très probablement même, à la longue, nettoyer de temps à autres la couche collante de fungi et d'algues plus ou moins mortes qui se formera en permanence sur les parois du bac au niveau de la surface de l'eau et juste en dessous.

2) S'il s'agit d'un vert très foncé et plutôt de type vert-bleu, d'un film hétérogène, présentant des taches nettement plus denses et épaisses, et qu'il est accompagné d'une odeur désagréable et assez forte, ce sont des colonies de cyanobactéries (que l'on appelait auparavant cyanophycées et, il y a plus longtemps encore, "algues" bleues). Il y en a de nombreuses espèces.
Leur présence en surface des bacs n'est pas bien grave mais quand même assez désagréable, il faut bien en convenir. Il n'est pas toujours aisé de s'en débarrasser et, même lorsque l'on croit s'en être débarrassé, elles finissent souvent par réapparaitre à un moment ou à l'autre, surtout dans certains bacs et très peu dans d'autres, cela parait parfois assez bizarre. Il semble cependant qu'une teneur élevée en phosphates soit souvent l'un des facteurs facilitant leur développement. Des renouvellements d'eau importants et surtout fréquents limitent ainsi généralement beaucoup leur présence et leur développement. Mais si le bac possède un sol, la part de très loin la plus importante des phosphates est en fait liée à ce substrat et ils sont ainsi en permanence remis en solution dans l'eau, même après des changements d'eau. Dans de tels bacs, une fois que les cyanobactéries ont commencé à bien se développer on ne s'en débarrasse ainsi plus jamais vraiment totalement, elles réapparaissent plus ou moins dès que l'on traîne à peine entre deux renouvellement d'eau.
Une lumière importante (lumière naturelle en particulier) les favorise beaucoup. Elles se développent ainsi beaucoup plus rapidement sur les bacs très éclairés. Mais une telle lumière ne leur est cependant pas du tout indispensable.
Le plus grand ennemi des cyanobactéries ce sont les plantes supérieures, consommatrices des nitrates et phosphates que les cyanos utilisent lorsqu'elles ne sont pas en concurrence avec ces plantes : lorsqu'un bac possède une végétation importante et saine, présentant une croissance normale, voire relativement rapide, il est rare de voir s'y former des colonies de cyanos ou alors ces colonies restent petites et plus ou moins éphémères.

Toutefois, lorsque des cyanos ne se développent que sous forme d'un film partiel en surface (mais qu'il n'y en a pas ailleurs, sur d'autres supports en profondeur dans le bac, ni sur le sol) on arrive quand même généralement assez facilement à les maintenir à niveau très bas, voire quasi nul, en les enlevant à la main (et avec un essuie-tout) dès qu'on en voit et surtout en faisant de fréquents renouvellement d'eau. Mais leur nettoyage manuel (et avec papier) est bien plus difficile lorsque l'on a des coussins flottants de mousse aquatique (c'est fréquent dans les bacs de killis), les colonies de cyanos se fixant sur les extrémités périphériques de ces brins de mousse, desquels elles sont particulièrement difficiles à retirer totalement.

Et ces remarques sur les cyano peuvent également être valables pour certains bacs filtrés. Elles ne craignent en effet les courant de surface que lorsqu'ils sont importants sur l'ensemble du bac.
migo
Le 11 mai 2014 à 09h44
Merci piaf , vos réponses sont toujours riche d'enseignement et d'une précision très appréciable , merci encore pour le temps que vous prenez à éclairer nos lanternes :)


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