Mâle: longueur totale environ 45 mm. Le dos est brun, les flancs sont bleu ciel avec trois lignes de points rouges situées tout de suite derrière les opercules sur le quart avant du corps; le bouclier rouge est bien marqué et se situe juste sous les opercules.
Les pectorales sont orangées, les ventrales jaune bordées de rouge près du corps, l'anale est jaune vif avec une bande rouge près du corps et se prolongeant légèrement sur l'arrière de la nageoire; la dorsale est également jaune vif, avec une bande rouge près du dos et une autre très fine en bordure extérieure; la caudale est caractérisée par deux bandes rouges en "fer de lance", pointe dirigée vers l'arrière et par deux larges bandes jaunes situées de part et d'autre, la zone centrale est bleue et une tache verticale rouge violet borde l'extérieur de la caudale; enfin, une tache claire cuivrée est nettement visible sur les trois lignes de points rouges derrière les opercules.
Femelles: d'une taille très légèrement supérieure à celle du mâle, le patron est beige foncé avec quelques points rouges assez discrets sur la première moitié du corps ces points ces points rouges devenant plus visibles au moment de la période de frai; on les retrouve disposés en lignes verticales sur les nageoires anale et dorsale et en bordure supérieure de la caudale.
Comportement
Intraspécifique : bon; pas d'agressivité du mâle envers la femelle au moment du frai. Les alevins peuvent naître dans le bac des parents.
Espèces sensible aux températures dépassant 23°. Au-delà de cette limite, les poissons sont mal à l'aise et font du "sur place" en ondulant.
Position dans le bac: les poissons se tiennent de préférence dans le tiers inférieur, avec un fond de tourbe pulpeuse comme substrat, et au milieu avec un fond de sable de Loire et vers l'arrière du bac.
Interspécifique : non étudié, mais sans doute semblable à RPC 5.
Maintenance et élevage
Maintenance :
Un bac de 10 litres est suffisant; éclairage très moyen, faute de quoi les couleurs perdent de leur vivacité, les poissons ne se sentant pas à l'aise.
Un fond de sable (1 cm d'épaisseur environ), une bonne touffe de mousse de Java où la femelle se tiendra le plus souvent, de la tourbe fibreuse sur un bon tiers de la surface et une bonne épaisseur et une racine de tourbe pour lester un microsorium.
Qualité de l'eau: TH 8 environ pH 6,8
Un diffuseur, réglé à débit assez faible, pas de filtre.
Remplacer l'eau évaporée par de l'eau de pluie ou, à défaut, par de l'eau bipermutée pure. Veiller à la propreté permanente du bac et aux qualités de l'eau; en remplacer un quart environ toutes les cinq semaines.
Le fond de sable peut être remplacé par de la tourbe pulpeuse; dans ce cas, la tourbe fibreuse n'est pas nécessaire, mais l'inconvénient est que l'eau prend très vite la couleur du thé et les poissons sont moins visibles.
Nourriture :
Toutes proies vivantes et congelés
Reproduction :
Le couple de reproducteurs étudié est de la génération F2. La reproduction est théoriquement de type B (intermédiaire) mais les poissons n'hésitent pas à pondre dans la tourbe fibreuse où la majorité des oeufs est récoltée, ainsi que dans la mousse de Java, où ils sont beaucoup moins nombreux.
Dans le cas de tourbe pulpeuse comme substrat, c'est l'inverse qui se produit.
Les oeufs sont assez gros, plus de 1 mm de diamètre et adhésifs.
La population de Moanda est assez peu prolifique: 4 à 5 oeufs par jour en moyenne.
Lieu de ponte :
Tourbe fibreuse mousse de java
Elevage des alevins :
Aussitôt la poche vitelline résorbée, les alevins acceptent les nauplies d'artémias. La croissance est très lente, la taille de 20 mm n'étant atteinte qu'au bout de quatre mois environ.
C'est à ce moment que l'on commence à distinguer les sexes qui sont très fortement déséquilibrés. Une première récolte de 26 alevins a donné 24 femelles et 2 mâles, une deuxième a donné 14 alevins: 14 femelles et une troisième de 18 alevins a produit 18 femelles; c'est pourquoi le comportement interspécifique n'a pu être observé.
Par contre, cette population semble bénéficier d'une longévité assez surprenante: le couple, tout juste sexué, que m'a donné M. Chauche en septembre 1977, lors du congrès de Paris est toujours en vie, mais ne reproduit plus.
Incubation :
Environ 20 jours, à une température de 20 à 21° dans un récipient contenant une quantité égale d'eau du bac des parents et d'eau de pluie et placé à l'abri de la lumière.
Origine géographique
Découvert en un seul endroit, par Huber et Radda, près de Moanda, Gabon sud-oriental, en Août 1976, il a été redécouvert par divers collecteurs depuis lors et sa distribution est assez grande, surtout au Congo :
Buytaert et Wachters l'ont trouvé à plusieurs reprises dans le bassin de la Louessé, au Congo, en 1976, depuis Mossendjo jusqu'à Makabana.
Huber (1978) également au Congo, a lié ces deux régions géographiques par ses découvertes à l'extrême nord du Congo méridional vers Mbinda et aussi à l'est de Mossendjo. En 1979 il a rapporté une très belle population des environs de Malinga, au Gabon méridional, situé à environ 200 km à l'ouest de Moanda.
Enfin Purzl et Hofmann (1980) ont visité à nouveau la région typique.
Remarquons que seul le poisson de Moanda possède un patron fermé à la caudale, c'est à dire que les bandes marginales rouges tendent à converger.
Ecologie : L'espèce a été trouvée dans une grande variété de biotopes au Congo, à la manière de A. cameronense :
depuis le marigot lent typique où il est abondant jusqu'à la petite rivière où l'on trouve des adultes près des berges herbeuses.
Espèces sympatriques : Procatopus sp., Barbus trispilomimus, Ctenopoma sp., près de Moanda et Ctenopoma nanum et Barbus sp.4 près de Titi. En RPC 9, près du village de Oubouessé, A. coeleste et A. thysi sont sympatriques. Egalement à 25 km à l'est de Mossendjo (JH 162) 1 km avant la Louessé.
• M. CHAUCHE et J.H. HUBER, 1977: Aphyosemion coeleste
• Supplément à Revue Fr; Aquar. nº4.
Documentation
R. LAINE
J.H. HUBER
Génétique
Données méristiques: D = 11; A = 15; D/A = 7-8 Caryotype: n = 16; A = 18 (Moanda) in Huber, 1980 Position systématique: A. coeleste appartient à un groupe mal défini. Cependant, deux autres espèces lui ressemble et peuvent lui être associées: A. citrineipinnis Huber et Radda et A. ocellatum Huber et Radda. Ces trois espèces du plateau forestier intérieur gabonais semblent
Conclusion
Population peu prolifique mais facile à maintenir et à reproduire, d'une très grande longévité, qui pourrait être distribuée à des débutants si l'on réussissait à obtenir des couples au lieu de femelles uniquement.
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En nous servant de tout ce que nous avons acquis lors de nos précédentes expéditions au Gabon depuis janvier 1993 (LEC 93, PEG 93, GEB 94, PEG 94), nous décidons d'effectuer un autre voyage pour faire une nouvelle récolte de killies.
Lorsque je regardais les différentes killi-fiches sur le site du Killi Club de France, je suis tombé sur un poisson au patron de coloration bien différent de la plupart des autres Aphyosemion.
À Courseulles-sur-Mer sera remis le Prix de la plus belle photo, à l'occasion du congrès annuel du KCF. Il s'agit du prix Maurice Chauche pour lequel nous vous présentons les participations.