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Aphyosemion hera

4777 vues
20-01-2022

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Aphyosemion hera ARK 96-01-2 male adulte
Aphyosemion hera ARK 96-01-2 adulte

fiche Mémo

Groupe
4. Petits Aphyosemion et Diapteron
Qualité de l'eau
Acidité (pH)
6 - 7
Conductivité (µS)
0 - 200
L'aquarium
Volume minimum
15 litres
Eclairage
Faible
Plantation
Dense
Les poissons
Maturité
7 mois
Incubation
20 jours
Type de pondeur
non-annuel
Répartition géographique
  • Gabon

Statut IUCN
Union Internationale pour la Conservation de la Nature
Données insuffisantes


Famille :Nothobranchiidae
Genre :Aphyosemion
Espèce :hera
Descripteur :J H Huber, 1998
Origine :Gabon
Signification :hera (de la beauté de la Déesse grecque), un nom invaria ble en apposition, le nom fait référence à la beauté de la femelle, probablement la plus belle chez les Aphyosemion, si non chez les Cyprinodonts.

Populations connues : ARK 96-01-2, Bangando GLC 12, Bengui 1-2 GJS 00-29, Bengui 3 GJS 00-28, PEG 02-05

Description

Aphyosemion hera est une espèce de taille moyenne avec un dimorphisme sexuel et chromatique très accentué : la femelle n'est pas démunie, comme c'est l'habitude dans le genre, mais elle est particulièrement bien colorée. L'espèce est en outre diagnosée par l'implantation opposée des nageoires verticales (D/A= +0,4 de dispersion), par le patron asymétrique des nageoires verticales chez le mâle, par le fait rare, chez les espèces non annuelles, de la forme trilobée de la caudale du mâle et par l'accentuation de la forme incurvée de la nageoire anale chez la femelle. De plus, la sombre bande médiane longitudinale du jeune mâle et de la femelle est présente à tout instant, indépendamment de l'état d'excitation du poisson, comme on peut le voir chez certaines autres espèces, spécialement celles du sous-genre Kathetys Huber, 1977.

Description du mâle:
La couleur du mâle en vie : petite pigmentation sur un fond bleu vert métallique ; le patron du «bouclier» (lignes rouges, longitudinale sous la lèvre, oblique sur l'opercule) n'est pas voyant, seulement quelques taches rouges sur la partie supérieure des flancs et près de la base de la dorsale, nageoires anale et ventrale peuvent être remarquées. Le centre des nageoires dorsale, pectorales et caudale est flammé de rouge le long des rayons, de plus deux bandes submarginales rouges, la plus basse étant plus large, sont présentes dans la caudale mais non dans la nageoire dorsale ; des bandes marginales bleu clair sont présentes sur les nageoires dorsale, pectorales et caudale, mais absentes sur les nageoires ventrale et anale, lesquelles sont entièrement jaune-vert à l'exception de leur base.

Description de la femelle :
Fortement pigmentée avec des points rouges sur la partie supérieure des côtés et toutes les nageoires flammées de rouge ; la nageoire dorsale et la partie supérieure de la caudale sont margées de noir, de même que la lèvre inférieure et la région en dessous de l'œil ; de plus une large bande sombre et permanente est présente (également présente sur les mâles juvéniles) en arrière de l'œil (dans le prolongement de la ligne noire de la lèvre inférieure) jusqu'à la caudale. En dessous de cette bande, la région ventrale est entièrement colorée avec un contraste allant de jaune pomme à jaune d'or, comme toutes les nageoires, paires ou impaires.


Maintenance et élevage

Maintenance : Expérience aquariophile de Romer : Ce poisson non annuel préfère se réfugier dans les zones sombres de l'aquarium abondamment planté. De reproduction facile si ce n'est un sex ratio déséquilibré (première génération en faveur des mâles, seconde en faveur des femelles). Les œufs sont déposés sur le mop de perlon, selon le mode opératoire habituel des Aphyosemion, sans manifestation d'agressivité. La durée d'incubation est d'environ 20 jours à la température de la fishroom. A l'éclosion les alevins prennent les nauplies d'artémia. La croissance est relativement lente. La différentiation sexuelle apparaît vers 5 mois et la reproduction débute à 7 mois. Grell confirme la maturité sexuelle à 7 mois et la taille adulte est atteinte à 12 mois.

Nourriture : Toutes types de nourritures vivantes adaptés à sa taille.



Origine géographique

Une espèce de Cyprinodontidés avec une femelle exceptionnellement colorée, provenant du Nord-ouest Gabon. Cette espèce d'Aphyosemion provient d'une petite localité à environ 45 km au Nord-Est de Lambaréné, dans la forêt primaire du Nord-Ouest Gabon. En plus de caractères distinctifs présents chez les deux sexes, (l'implantation de la nageoire dorsale en face de la nageoire anale, une large bande longitudinale sombre persistante indépendamment de l'état d'excitation du poisson), la femelle de cette espèce exhibe sur le ventre une brillante coloration jaune pomme à jaune d'or et des pigments rouge soutenu sur les côtés et dans les nageoires. Contrairement aux femelles du genre, comprenant plus de 120 espèces, qui présentent habituellement une couleur terne brun clair avec peu de marques. La position systématique est discutée: elle paraît plutôt obscure du fait qu'elle ne tombe pas dans l'un des onze sous-genres diagnostiqués actuellement. L'auteur met en évidence le résultat des expéditions effectuées à la recherche des Aphyosemion en Afrique de l'Ouest et tout particulièrement au Gabon, dans une petite région équatoriale de 268 000 kilomètres carrés, où plus de 210 localités pour Aphyosemion ont été enregistrées (Huber 1996). L'obstacle s'opposant à la découverte de nouvelles espèces étant représenté par les difficultés d'accessibilité d'importantes régions, telle la région Nord de la montagne Du Chaillu au centre du Gabon. Dans le cas présent la région avait été prospectée plusieurs fois, notamment par Radda et Jean H. Huber en 1976 et seul A. gabunense Radda, 1975 avait été collecté. L'espèce fut découverte en juillet 1996, par deux suisses, killiphiles expérimentés, Hermann Romer et René Krumenacker. Les poissons étaient rares dans leur biotope. Ultérieurement, en raison de leur intérêt, ils furent collectés dans le même biotope par deux Américains, Peter Tirbak et Vladimir Derugin et un Allemand Andreas Kliesch. Uniquement trois poissons d'environ 15 mm de long étaient capturés en février 1997. Une troisième prospection dans le même biotope et dans les environs ne donna aucun résultat en août 1997.

Ecologie : Localité type: Gabon, 45 km Nord-Est de Lambaréné (point de départ : le pont sur la rivière Ogooué, dans la ville) sur la route de Bifoun, près de Benguié, bassin inférieur de l’Ogooué. Le biotope semblable à tout biotope type des autres Aphyosemion : un marigot ombragé de forêt primaire. En été 1996 durant la saison sèche, très ombragé, d'une largeur de 1 à 2 m, et de 20 cm de profondeur avec un tapis de feuilles morte ; l'eau y était claire, de faible conductivité, légèrement acide, très similaire à l'eau de pluie habituellement rencontrée pour les Aphyosemion. Une analyse unique : une conductivité de 20 us ; un pH de 6 ; la température de l'eau, à 14.00 H était de 21°C. Seule une douzaine de spécimens furent attrapés bien que d'autres espèces sympatriques soient présentes. A. gabunense était en nombre beaucoup plus important. Deux autres espèces : Epiplatys sexfasciatus Gill, 1862 et E. singa (Boulanger, 1899) se trouvaient également présentes.





Espèces vivant à proximité

Aphyosemion marginatum
Aphyosemion marginatum Statut IUCN : Préoccupation mineure (LC)
Aphyosemion striatum
Aphyosemion striatum Statut IUCN : Préoccupation mineure (LC)
Epiplatys sexfasciatus sexfasciatus
Epiplatys sexfasciatus sexfasciatus Statut IUCN : Préoccupation mineure (LC)

Bibliographie

AMIET, J.L. 1987. Faune du Cameroun. Le Genre Aphyosemion Myers. Sciences Naturelles. Compiègne : 262pp., 76 pls.
HUBER, J.H. 1978. Contribution à la connaissance des Cyprinodontidés de l'Afrique Occidentale : Caractères taxonomiques et Tentative de regroupement des Espèces du Genre Aphyosemion, Revue française d’Aquariologie, 5:1 29, 9 figs., 30 photos, 6 maps.
HUBER, J.H. 1981. A Review of the Cyprinodont Fauna of the Costal Plain in Rio Muni, Gabon, Congo, Cabinda & Zaïre, with taxonomie Shifts in Aphyosemion, Epiplatys & West African Procatopodins, British Killifish Association Publication (Separatum) : 46 pp., 27 figs., 16 photos.
HUBER, J.H. 1992. Review of Rivulus, Ecobiogeography - Relationships Cybium Supplément, Société Française d'Icthyologie Publication, Paris : 586 pp. 40 pls., 85 figs, 8 tabs, 13 maps.
HUBER, J.H. 1996. Killi Data 1996. Updated checklist of taxonomie names, collectings localities & bibliographie references of oviparous Cyprinodont Fishes (Atherinomorpha) ; in french, english, & german. Cybium, Société française d'Icthyologie, Ed ., Paris : 400 pp., 20 maps.
LEVITON, A.E., R.H. GIBBS JR., E. HEAL., & C.E. DAWSON, 1985. Standards in herpetology and ichthyology : Part I. Standard symbolic codes for institutional resource collections in herpetology and ichthyology. Copeia 1985 : 802-832.
RADDA, A.C. 1975. Contribution to the Knowledge of the Cyprinodonts of Gabon with the Description of four new species & one new subspecies of the Genus Aphyosemion Myers, British Killifish Association Publication (Separatum) : 20 pp., 12 pls, tab.
SCHEEL, J.J. 1990. Atlas of the Killifishes of the Old World. Tropical Fish Hobbyist Publication, Neptune City, 448 pp., figs.

Génétique

Données méristiques: D = 11-12 ; A= 12; D/A= -1 + 2 moy. : 0,62 LL= 28 - 31


Conclusion

Les faibles valeurs méristiques, l'opposition des nageoires dorsale et anale, la présence d'une bande longitudinale noire chez le mâle juvénile et chez la femelle, caractérisent Aphyosemion hera lequel occupe une place particulière dans la phylogénie de ce genre important. S'agit-il d'une espèce primitive liée à celles se trouvant dans la même région ? Est-ce une espèce relique, comme A. pascheni ou un groupe autrefois bien réparti qui a souffert d'une extinction conséquente ? Est-ce un exilé ? D'une espèce vivant dans la région proche mais encore inconnue du nord de la montagne Du Chaillu? On peut attendre des techniques de l'ADN qu'elles apporteront des indications : nul doute qu'elles aideront à sortir du puzzle que représente la différenciation des espèces de ce genre, tout particulièrement celles rencontrées dans les régions accidentées de la forêt équatoriale primaire, telle celle de A. hera! Nous pouvons espérer que la superbe beauté de cette espèce et particulièrement de la femelle, inciteront les amateurs killiphiles à s'intéresser à sa maintenance, et que de nouveaux biotopes seront découverts permettant d'accroître notre connaissance de cette espèce.

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