Piaf
Le 01 décembre 2012 à 05h44 Pascal L. [Exteval]
a écrit le
29 novembre 2012 à 12h28 Parce que j'aime bien voir manger les alevins et ainsi, m'assurer qu'ils vont bien profiter, ce qui n'est pas le cas avec des infusoires, justement beaucoup plus petits et donc, invisible sans un instrument visuel de fort grossissement.
Voir les paramecies en question permet aussi de s'assurer que leur densité est suffisante (Ou insuffisante et dans ce cas, d'en rajouter) pour un groupe d'alevins important. C'est plus facile à contrôler.
Il ne faut pas confondre la valeur de la source de matière organique nécessaire au développement des bactéries détritivores, qui vont ensuite rapidement devenir la nourriture des ciliés que l'on souhaite à leur tour développer, et la probabilité de présence sur cette matière organique de formes de propagation de ces mêmes ciliés (la probabilité de présence initiale d'une souche).
Les protéines non fibreuses, telles que de la chair de poisson ou de moule, très rapidement dégradables par les bactéries, constituent effectivement une excellente source pour constituer un milieu riche en bactéries, ensuite propice au rapide développement des ciliés. Mais encore faut-il que quelques ciliés, ou plutôt leurs formes de dissémination, y soient au départ présents.
Certes les ciliés et leurs formes de dissémination sont extrêmement répandues dans la nature, sur une multitude supports, mais il n'y en a quand même pas absolument partout et sur tout !
Un endroit où il y en a généralement beaucoup, c'est en revanche dans nos bacs, du moins dans ceux assez anciens pour contenir suffisamment de matière organique en décomposition, en particulier dans le mulm ou la vase mais également tout contre les biofilms de microalgues présents sur presque chaque cm² de support du bac, et même parfois, en petits nombres, presque un peu partout dans l'eau du bac.
Donc je pense que si ça a très bien marché avec ton poisson mort, c'est probablement parce que tu l'avais au départ conservé dans l'eau du bac initial, qui contenait elle même au départ très surement au moins quelques ciliés.
Je ne suis en revanche pas du tout sûr que les espèces marines de ciliés, qui pourraient éventuellement être présentes dans une moule ou sur la peau d'un poisson à l'étal d'un poissonnier, se développent indifféremment en eau douce... ( ? )
Alors, partir d'un bout de poisson de mer ou d'un manteau de moule, pourquoi pas, mais à condition d'y rajouter un peu de vase d'un bon vieux bac et/ou au minimum de son eau (à défaut éventuellement un peu de vase naturelle d'une mare).
Quand aux huitres, gobe les plutôt, c'est bien trop bon pour les laisser aux ciliés ! ;D
Dernier point important : l'eau. Utiliser pour les cultures de ciliés une eau plutôt douce et surtout dénuée de toute trace de chlore. Faire peu de changement d'eau, en faible proportion, sauf lorsqu'elle commence à devenir vraiment trop vielle et que les ciliés semblent beaucoup plus mal s'y développer. Mais, à ce moment là, le plus simple est carrément de "repiquer" totalement la culture.