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Identification des importations commerciales.


Les killies : maintenance, reproduction et élevage
Gary Elson
Gary KCF
Le 24 octobre 2021 à 15h10

J'ai une question sur l'identification des killis importés commercialement. Je suis au Québec, où j'ai acheté hier soir un sac de Chromaphyosemion biteniatum - une trentaine de très jeunes individus tout droit sortis du styro du Nigeria (je déballais avec l'importateur).

Je peux les étiqueter comme CI-21, mais avons-nous déjà conçu un système pour refléter la possibilité de plus d'une importation par an, ou des exportations vers d'autres pays au cours de la même année?

C'est la première importation locale de biteniatum que j'ai vue depuis près de 20 ans. Ma question peut donc être académique. Mais il n'est pas impossible qu'il y ait une importation en France et au Canada la même année, dont la localisation réelle ne pourra jamais être connue (au-delà de <Lagos>).

Pour une espèce aussi largement distribuée, différents exportateurs pourraient avoir différentes sources, et le <CI> générique est limité. Si nous devons utiliser des codes pour identifier des souches, devrions-nous en inclure plus? Dans les années 90, je voyais parfois 2 ou 3 importations de biteniatum la même année, toutes légèrement différentes, et bien que cela soit peu probable dans l'état actuel des choses, ce n'est pas impossible.


Cédrick Boulan
CBN KCF
Le 24 octobre 2021 à 21h44

Je voudrais réagir à cette question en l'inscrivant dans une problématique plus vaste. Je prends un exemple concret: je collecte une espèce de killi sur un nouveau point pêche. A première vue ce killi peut  être  rattaché sans difficulté à une espèce connue et même à une population déjà répertoriée (même phénotype). Si je rapporte ce killi en Europe, et que je le diffuse auprès d'éleveurs, comment dois-je "codifier" ce killi? Avec le code de la population déjà connue? Avec un nouveau code spécifique, correspondant à l'année et au nouveau point de collecte?

Ces questions me paraissent essentielles si l'on veut s'inscrire dans une démarche de préservation de la biodiversité qui semble correspondre aux orientations, légitimes, que souhaite prendre le KCF. Mais comment faire avec des espèces qui semblent être  engagées dans un processus de spéciation permanent... on ne peut pas "conserver et sauvegarder" toutes les populations! Alors comment gérer des protocoles de conservation, comment choisir les populations, comment décider de ce que l'on peut mélanger et de ce qui doit rester isolé? 

Ne serait-il pas envisageable de mettre en place un conseil scientifique, au sein du KCF, et même mieux conjoint avec d'autres associations de killiphiles, qui aura pour mandat de fixer un cadre, d'harmoniser et de valider les codifications,  et de définir "nos objectifs et notre stratégie" en terme de conservation des espèces et des populations. On pourrait par exemple imaginer que des éleveurs s'engagent formellement à conserver une population en respectant un cahier des charges bien précis. Cela donnerait de la crédibilité au KCF et démontrerait qu'au delà de l'aspect "hobby", et donc plaisir personnel,  certains éleveurs s'impliquent dans un programme de conservation et en acceptent les contraintes.

Au plaisir de lire vos réactions et sutout vos propositions!


Louis Robles
LRobles KCF
Le 25 octobre 2021 à 15h05

Bonjour
Je ne pense pas qu'il existe des recommandations officielles pour nommer une population. .Les collecteurs s'efforcent cependant à un maximum de précision. En général on note le lieu de collecte ou une autre indication géographique  suivi d'un code contenant des initiales pour indiquer le pays de collecte et les collecteurs suivies de l'année de la collecte et du numéro du point de pèche.  C'est tout cela qui permet de définir une population et non pas un ensemble de caractéristiques physiques. Il ne faut surtout pas attribuer un nom de population à un poisson nouvellement péché sur la base de ressemblances. Seuls les poissons descendant d'une population par leurs 2 géniteurs se voient attribuer la même population.
Pour en revenir à la question de Gary, le problème qu'il soulève est réel mais impossible à résoudre. Il faudrait pour être précis faire suivre la notation  CI + année de l'importation du nom de l'exportateur et peut-être d'une autre indication au cas où il y aurait eu plusieurs exportations de l'espèce la même année. Il est même possible que les 30 poissons achetés ne viennent pas du même lieu de pèche et qu'en fonction de la localisation des différents points de pèche ne constituent pas une souche pérenne.


Jean-François Agnese
JF34 KCF
Le 25 octobre 2021 à 15h46

Je suis d'accord avec Louis. Il est possible d'ajouter une précision à ce code CI-21 en ajoutant le nom de l'importateur, le mois, la date ou le saint du jour. Il n'y a pas de règle. Par contre je n'en vois pas trop l'utilité. D'une part parce que, rien ne dit que ces poissons viennent de la même population, souvent les exportateurs regroupent des poissons d'endroits différents pour en avoir suffisamment pour faire une poche. Ensuite, à part s'il s'agissait d'une espèce extrêmement rare, rien ne sert de conserver les souches commerciales sur le long terme. Mieux vaut concentrer nos efforts sur les populations naturelles. Enfin, si la population C.I s'hybride, ce n'est pas un drame, on n'attend pas d'elle qu'elle soit "pure" dans la mesure où l'on ne sait rien de son origine précise.


Cédrick Boulan
CBN KCF
Le 25 octobre 2021 à 16h21

Pour les importations commerciales, je partage totalement vos points de vue.

Je comprends bien par ailleurs  la logique de cette codification des populations. Cela reste toutefois une codification de "convenance" qui ne repose pas sur des données biologiques ou écologiques, ce qui risque de constituer une limite si l'on s'engage dans un programme de conservation pour lequel nous devrons développer un argumentaire justifiant de nos choix. Je sais bien que la limite des populations, en écologie, est quelque chose d'un "peu arbitraire" mais qui repose toutefois sur des caractéristiques plus objectives que le nom du collecteur! 

Du point de vue de la conservation des espèces nous n'avons pas  besoins de conserver tous les écotypes (et nous le pourrons pas car nous les connaitrons jamais et nous n'en aurions pas la capacité), en revanche il serait intéressant d'identifier/codifier/nommer les différentes populations connues, au sens écologique du terme (même si la encore c'est une convenance),  et de bâtir des protocoles sur cette base. Hors seul des scientifiques peuvent avoir la légitimité nécessaire... d'où la proposition du conseil.

Yves Fermon
gbarnga KCF
Le 25 octobre 2021 à 17h22
Et pour les espèces connues d'une seule localité…… et dont l'identification est bonne…… ?
Cédrick Boulan
CBN KCF
Le 25 octobre 2021 à 17h44
gbarnga KCF
a écrit le 25 octobre 2021 à 17h22
Et pour les espèces connues d'une seule localité…… et dont l'identification est bonne…… ?

Justement, si l'on considère la pratique actuelle, si deux collectes interviennent sur des points de capture proches, voire les mêmes, à quelques mois de distances, les deux "échantillons" collectés auront chacun un code spécifique. Surtout si le collecteur est différent. Alors que l'on sait être en présence de la même espèce et  de la même population. C'est ça qui me gêne dans le système actuel.

Mais je comprends bien que le collecteur lambda, moi, ne peut pas décider seul (à moins que cette compétence lui soit reconnue) si la population qu'il a collecté est la même que celle qui a été collectée à proximité par une autre personne. Compte tenu (je pense) du petit nombre de nouvelles importations parfaitement traçables qui rentre en Europe chaque année,  il doit être possible de donner un avis sur chacune d'entre elle et de voir s'il est opportun d'en "faire une population" spécifique ou de la rattacher à une autre.

Louis Robles
LRobles KCF
Le 25 octobre 2021 à 20h02
Je ne vois pas le problème. Qui peut le plus peut le moins et avec le système actuel rien n'empêche quelqu'un de faire à postériori les rapprochement qu'il veut. Par contre si on n'est pas précis au départ on ne peut plus revenir en arrière.
François Bard
François Bard
Le 25 octobre 2021 à 20h22
Si l'on prend les Fp. amieti c89-31 ils ont été péché en 89, 2006, 2012 le nom de la population n'a jamais changé oue est donc le problème ?
Louis Robles
LRobles KCF
Le 26 octobre 2021 à 09h36

Effectivement si le point de pèche est le même il n'y a pas de problème. C'est le collecteur qui est garant de la localisation. Oleg Mediannikov a péché Sc. cauveti en 2009 près de l'institut Pasteur de Kindia en Guinée (population Pastoria MG09-02) il est retourné au même point de pèche en 2018 et a péché le même poisson (population Pastoria OMG2018). Il est à noter que les populations Kindia et Barrage Loire Atlantique  sont sur le même cours d'eau (j'espère ne pas faire d'erreur). On pourrait donc imaginer n'avoir qu'un seul code d'identification pour ces 5 populations.

Pour ma part je préfère connaître l'historique précis des souches que j'élève et cet historique est plus facile a retrouver si les codes sont différents. Par exemple Oleg m'a confié pendant un temps la population Pastoria MG09-02, premiers poissons qu'il avait récolté. Depuis je maintiens cette population et les personnes à qui je l'ai distribuée peuvent plus facilement en connaitre la traçabilité que si toutes les populations étaient regroupées sous le nom de Kindia.
Cependant tout le monde n'est pas aussi pinailleur que moi et en écrivant ces lignes je pense à Jean-Pierre qui  établissait à la main la liste de maintenance globale du KCF. Il aurait certainement apprécié à l'époque que tous les poissons péchés au même endroit portent le même code. Aujourd'hui c'est un programme informatique qui gère cela.

 
Cédrick Boulan
CBN KCF
Le 26 octobre 2021 à 11h46

Merci Louis pour ces précisions et pour ces exemples. Effectivement la traçabilité est essentielle et je pense qu'il est important de la conserver, au moins jusqu'à ce que l'on puisse statuer sur l'appartenance d'un groupe de poissons collectés à une population ou à une autre. Effectivement qui peu le plus peu le moins, mais il s'agit aussi, dans le cadre précis d'un programme de conservation, de rationaliser les choses., et de leur donner un caractère "scientifique". 

Gary Elson
Gary KCF
Le 29 octobre 2021 à 15h13

La joie des importations commerciales signifie que j'ai un code approprié pour le biteniatum qui est entré - Chromaphyosemion biteniatum MORT-21...

Problème résolu.



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