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Eau


Bavardages
Michel Leclerc
Leclerc KCF
Le 13 juin 2020 à 11h16

Bonjour

Dans les analyses d'eau qui connait les métabolites s.v.p.

Merci !

Salutations

Didier Pillet
Didier Pillet [pillet]
Le 14 juin 2020 à 23h31

J'ai trouvé ça en recherchant sur le net: "Un métabolite est un composé organique intermédiaire ou issu du métabolisme. On réserve ce terme en général aux petites molécules et aux monomères, par opposition aux macromolécules. Ainsi, le glucose est un métabolite, contrairement au glycogène, qui est un polysaccharide de poids moléculaire très élevé"

Il me semble que ces molécules acidifient l'eau de nos aquariums et elles augmentent la conductivité.

Michel Leclerc
Leclerc KCF
Le 15 juin 2020 à 10h42

Bonjour

Il y a un brillant article sur Charlie Hebdo que j'ai recopié (3 pages) sous Word, mais malheureusement chez moi la fonction C.T.R.L. C puis C.T.R.L. V ne fonctionne plus avec le forum du KCF..

Si j'ai bien tout compris il semblerait que cela soit un nouveau polluant créé par la réaction chimique entre une molécule d'un  polluant quelconque et une molécule d'oxygène par exemple donc un nouveau polluant à part entière.

Merci !

Salutations

Didier Pillet
Didier Pillet [pillet]
Le 15 juin 2020 à 20h08

Je vais me procurer l'article !

Pour ce que je sais, les métabolites existent depuis qu'il y a de la vie sur terre.
Michel Leclerc
Leclerc KCF
Le 16 juin 2020 à 10h55

Lu dans Charlie Hebdo le 3 juin 2020 N° 1454.

Une bouffée d’oxygène

Pesticides

La belle surprise des métabolites

Fabrice Nicolino

Révélation. Pas celle sur un ministre qui toucherait ou bien encore disposerait d’un compte bancaire à Singapour. Bien plus intéressant selon moi. Ҫa fait un moment que je vous ennuie avec les Coquelicots

(nousvoulonsdescoquelicots.org), ce grand mouvement (1.083.000 soutiens déjà) qui réclame la fin des pesticides. Eh ben les amis, il n’y a pas que les pesticides. Il y a les métabolites.

Je vais essayer d’être clair, mais c’est du défrichage personnel. Un métabolite, dans le champ lexical des pesticides, c’est un produit de dégradation. La chimie est fantasque au possible, et transforme sans cesse ses si nombreux assemblages, fabriquant au passage de nouvelles molécules. C’est (presque) facile à comprendre. Le pesticides réagit au contact par exemple de l’eau, du soleil, de tel sol, au contact d’un insecte qui aurait eu la sottise d’en avaler. C’est un transformiste.

Prenons la fameux glyphosate, il peut donner l’Ampa, ou le chloridazone, le desphényl chloridazon, etc. Ҫa n’a l’air de rien, mais tous les pesticides font de même et forment chacun un nombre x de métabolites. Nul ne sait combien, car le phénomène est très mal étudié. On pense qu’un pesticide peut se dégrader en plus d’une dizaine de métabolites différents. Avec- peut-être une moyenne comprise entre cinq et sept. Et c’est colossal, car la base de données européenne contient 1.428 pesticides différents, dont certes une partie n’est pas autorisées.

Même en ne retenant qu’une moitié autorisée – disons 700 -, on obtient ainsi des milliers de métabolites de pesticides qui se retrouvent jusque dans l’eau du robinet. Or, et bien que ce domaine ressemble à une bouteille à l’encre – tout y est recouvert d’un voile -, un phénomène domine les autres : les métabolites continus sont souvent aussi toxiques, voire davantage, que les pesticides dont ils sont issus.

Qui le dit ? Oh ! des sources plus sérieuses que Charlie (www6.inrae.fr/ciag/content/download/3499/35173/file/10Mamy.pdf), L’Inrae en l’occurrence. Par exemple, la DT50 de l’Ampa est de 25 à 40 fois plus longue que celle de la molécule mère, le glyphosate donc. Traduction : l’Ampa disparait bien plus lentement. Et certains métabolites peuvent être 100 fois plus lents à disparaître. Citation ; « Les DT50 des métabolites sont bien supérieures à celles des herbicides (20 à 100 fois plus élevées), en conséquence, ces métabolites présentent des risques pour l’environnement plus importants que les herbicides. »

On devrait donc les chercher partout. Commencer par une liste qui n’existe pas. Obliger les industriels de l’agrochimie à fournir toutes les informations. Car en même temps qu’ils nous fourguent leurs poisons, ils oublient le plus souvent de donner un étalon de tous leurs métabolites, l’étalon étant un signature chimique qui seule permet des analyses. Dans ces conditions, nul ne peut savoir ce que contient vraiment l’eau.

Les agences régionales de santé (ARS), chargées des analyses de l’eau potable, ne recherchent jamais qu’une poignée de métabolites sur les milliers existants. Parfois trois, quelquefois cinq, jamais plus de dix. Pourquoi ne le font-elles pas ?

Parce qu’elles en trouveraient partout. Et qu’alors la loi serait massivement violée. En effet, une directive européenne du 3 novembre 1998, intégrées depuis au droit français, interdit, sauf dérogation encadrée, de distribuer de l’eau potable qui dépasserait 0,1 microgramme pour un pesticide donné, et 0,5 microgramme pour la totalité des pesticides retrouvés.

D’accord, ça parait chiant, on s’accroche. Selon la loi, un pesticide ou son métabolite, c’est du kif. Si on retrouve 0,1 microgramme de glyphosate et 0,1 microgramme d’Ampa, cela ne fait pas 0,1, mais 0,2. Et si l’on dépasse 0,5 microgramme pour tout ce qu’on trouve, c’est la crise. En théorie, l’eau devient impropre à la consommation.

Ce que cache ce dossier fou est assez évident : l’empoisonnement de l’eau potable par les pesticides et leurs métabolites est devenu incontrôlable. Mais il faut pourtant distribuer une eau au robinet de chacun. Et pour ça, faire semblant que les métabolites n’existent pas. Merci, Charlie.

Cette fois cela a fonctionné.

Je vais essayer pour les autres pages.

Salutations

Romuald Auvrignon
romu30 KCF
Membre du C.A.
Le 16 juin 2020 à 12h13

Il y a au moins  1400 métabolites connus dont certains sont aussi nocifs que les pesticides dont ils sont les dérivés.

Je crois qu'il y a des spécialistes de l'eau qui fréquentent notre forum, ils sont les bienvenus sur cette discussion.
Michel Leclerc
Leclerc KCF
Le 17 juin 2020 à 10h50

Les belles ruses de notre superbe administration

La situation est intenable.

Si on cherche les métabolites, on les trouve, on explore les limites de qualité légales de l’eau du robinet. On ne sait qui a eu le premier l’idée, mais elle est fameuse. Il faut et il suffit de changer les règles. En douceur, voire en profondeur.

Le 7 juillet 1998, une structure consultative – le défunt Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) – imagine une nouvelle mesure sans statut légal : la « valeur sanitaire maximale » ou Vmax. Installée sur un coin de table, elle permet de contourner la loi sur les restes de pesticides dans l’eau du robinet. Il faut dire que les centaines de milliers d’analyses annuelles montrent que 90% des prélèvements dans les cours d’eau révèlent la présence de pesticides.

On n’a pas la place de tout raconter, mais en 2019, l’agence de sécurité sanitaire (Anses) sort de son chapeau un rapport qui s’appuie sur l’avis de 1998.

En résumé express, il existerait des métabolites pertinents et d’autres non pertinents.

Les premiers restent soumis à la règle habituelle, celle des pesticides (0,1microgramme par litre) . Mais les autres – ô miracle ! – voient leur limite multipliée par neuf.

Ce tour de passe-passe n’intéresse et n’indigne personne. Sauf le Sanemark, qui entend faire de la résistance pour le reste de l’Europe.

Ce fol pays continue en 2020 à considérer qu’un métabolite est un pesticide, et donc que tous les métabolites sont pertinents (mst.dk/media/148466/framework_assessment-pesticides_version_1-6_may_2018.pdf) Attendons de voir s’il existe encore des vivants chez nos écologistes officiels.

F.N.

La nappe chiffonnée de Massérac

La nappe phréatique de Massérac se situe entre Loire Atlantique et Ille-et-Vilaine. Elle sert notamment à alimenter en eau 20.000 habitants de la région dite Guémémé-Penfao. Entre le 1er janvier et le 31 août 2019, de multiples analyses démontrent une pollution grave par les pesticides, qui dépasse au robinet les valeurs déjà évoquées de 0,1 microgramme par litre par pesticide et de 0,5 microgramme pour toutes les substances. Notons que le métabolite métolachlore ESA atteint dans certaines analyses cinq fois la valeur de 0,1 microgramme à lui seul.

Le collectif qui bagarre sur place (collectifsanspesticides.fr), qui a beaucoup travaillé, démontre que 232 pesticides différents sont utilisés dans le bassin versant de la nappe, qui génèrent environ 1.000 métabolites. Or l’agence régionale de santé (ARS) de Loire-Atlantique, en charge des analyses, ne recherche qu’une dizaine de ces derniers. Sur la base de 1.000, 10 représentent 1%. 99% sont ignorés.

La situation oblige légalement les autorités à lancer un programme d’action, et à informer la population qu’elle boit une eau contaminée. Mais rien n’a été fait. Pis : au cours d’une enquête publique sur une extension de ferme porcine à Guéméné-Penfao, les élus ont donné un avis positif à cette demande. Or le commissaire-enquêteur avait pourtant démonté que cette extension augmenterait encore la dégradation de l’eau de la nappe.

Le 17 octobre 2019, le collectif est reçu à Nantes par la direction de l’agence régionale de santé, responsable in fine de la qualité des eaux distribuées. Au nom du principe de précaution, le collectif « demande la fermeture de l’usine de Massérac » en attendant des mesures fortes. Le directeur de l’ARS évoque « sa crainte de devoir être contraint de fermer tous les captages ». On en est là : faire respecter la loi française de limites de pesticides dans l’eau potable obligerait à fermer les puits de captage de Massérac, et avec eux, en France, des milliers er probablement bien plus d’autres forages destinés aux eaux de boisson.

F.N.


Thomas Billotte
Pascheni89 KCF
Le 17 juin 2020 à 12h04

Vous associez beaucoup les métabolites aux pesticides ce qui est logique mais les métabolite sont des éléments issus de la dégradation et qui entraîne un changement d'état du milieux. Par exemple pour le jardins, bon nombre de personne utilise le purin d'orties mais tous purin n'a pas la même efficacités, selon le procédé de macération (orties fraîches, séchés, broyés...) ne donne pas les mêmes résultats. Je me suis amusez à regarder l’évolution d'un purin (valeur de pH, conductivité etc) et ce, quotidiennement, sur plusieurs semaines. On note de très forte variation par moment (de Ph et de conductivité), ce qui est lié à la dégradation de l'ortie et donc je pense aux métabolites que celles-ci peuvent libérer dans l'eau. 




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