27 avr 2024
KCF Île de France : Réunion KCF Ile de France d'Avril    En savoir +
05 mai 2024
KCF Bretagne : Réunion section Bretagne    En savoir +
9-12 mai 2024
Allemagne DKG : Congrès de la DKG 2024    En savoir +
08 juin 2024
KCF Est : Réunion Grand-Est à Nancy    En savoir +
15-16 juin 2024
AIK Italie : Congrès de l'AIK 2024    En savoir +
6-8 sep 2024
SKS Suède, Danemark, Finlande : Congrès de la SKS 2024   
12-15 sep 2024
CZKA République Tchèque : Congrès de la CZKA 2024   
20-22 sep 2024
KCF France : 50ème congrès du KCF    En savoir +

Lampe basse consommation


Bavardages
Michel Leclerc
Leclerc KCF
Le 19 janvier 2010 à 17h56
Bonsoir

Votre lampe basse consommation pollue en… Chine

MATIÈRES PREMIÈRES
Les technologies vertes ont besoin de certains métaux appelés terres rares. Mais leur production dégrade l'environnement.
THE NEW YORK TIMES New York
DE GUYUN (CHINE)
L'existence de certaines de nos technologies les plus vertes, depuis les voitures électriques jusqu'aux éoliennes géantes, en passant par les lampes basse consommation, est rendue possible par un groupe de métaux peu usuels : les "terres rares". Il n'y a qu'un problème : elles proviennent presque exclusivement de Chine et sont produites par une industrie minière qui compte parmi les plus nocives pour l'environnement et qui est dominée par des organisations criminelles. Un quasi-monopole, qui don¬ne à ce pays une mainmise potentielle sur les technologies du futur et inquiète les capitales occidentales.
A Guyun, un petit village du sud-est de la Chine entouré de bosquets de bambous et de bananiers, les dégâts causés à l'environnement sont bien visibles : des cicatrices brun-rouge d'argile stérile couturent les étroites vallées et les terres desséchées de l'aval, là où s'étendaient jadis des rizières vert éme-raude. Car, pour extraire ces métaux [présents sous forme d'oxydes, et sou¬vent mélangés à d'autres minerais], les mineurs restent en surface. Ils raclent le sol, et placent dans des fosses l'argile mouchetée d'or qu'ils ont pelletée. Ce sont dans ces fosses qu'ils versent des solvants [souvent de puissants acides] pour extraire les terres rares. Ces substances chimiques finissent par s'infiltrer dans le sol jusqu'aux ruisseaux et aux rivières, détruisant les rizières et les exploitations piscicoles et polluant les réserves d'eau.

DES PROPRIÉTÉS CHIMIQUES ET MAGNÉTIQUES REMARQUABLES
Zeng Guohui, un ouvrier de 41 ans, nous conduit à la mine abandonnée où il travaillait autrefois et nous montre un désert de terre et de boue. Le gisement de terres rares lourdes [les plus difficiles à trouver] a été épuisé en trois ans. Mais aujourd'hui, dix ans après la fermeture de la mine, personne n'a encore pu refaire pousser du riz dans les champs situés en aval.
De petites mines où l'on extrait des terres rares lourdes comme le dyspro-sium et le terbium sont toujours en activité dans les collines voisines. Et "H y a tout le temps des manifestations, parce que les mines détruisent les terres arables et que les gens exigent des compensations", explique M. Zeng. "Dans beaucoup d'endroits, l'exploitation est menée de façon inconsidérée", confirme Wang Caifeng, présidente de la commission de surveillance de l'exploitation des terres rares au ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information de Chine. "Cela a fait beaucoup de mal à l'envi¬ronnement", poursuit-elle.
Le groupe des terres rares com¬porte dix-sept éléments. Certains, en dépit de l'adjectif qui les qualifie, sont assez répandus. Les réserves de deux d'entre eux, le dysprosium et le terbium, sont toutefois particulière¬ment menacées : ils sont devenus les ingrédients miracles des technologies "vertes". De petites quantités de dys¬prosium permettent d'alléger de 90 % le poids des aimants contenus dans les moteurs électriques, et le terbium per¬met de réduire de 80 % la consom¬mation des ampoules électriques. Une livre de dysprosium coûte aujourd'hui 53 dollars, soit presque sept fois plus qu'en 2003. Le prix du terbium, lui, a quadruplé entre 2003 et 2008, pour atteindre 407 dollars [285 euros] la livre, avant de chuter à 205 dollars la livre à cause de la crise économique mondiale.
La Chine extrait plus de 99 % du dysprosium et du terbium utilisés sur la planète. La majorité de la produc¬tion provient d'environ 200 mines situées dans le nord du Guangdong et dans la province voisine, le Jiangxi. La Chine est également le premier pro¬ducteur mondial de terres rares légères, précieuses pour de nombreuses indus¬tries. Les réserves de ces métaux sont un peu plus importantes, et leur extraction est mieux réglementée. Mais pour le dysprosium, le terbium et d'autres terres rares lourdes, c'est une autre histoire. D'après les responsables de l'industrie, 50 % seulement des mines de terres rares lourdes ont un permis d'exploitation. Toutes les autres sont illégales. Mais même les mines légales, comme celle où travaillait M. Zeng, sont dangereuses pour l'environnement.
Selon Stephen G.Vickers, ancien chef du service d'investigations criminelles de la police de Hong Kong (et aujourd'hui directeur d'International Risk, une compagnie de sécurité qui intervient dans le monde entier), un réseau très soudé de mafias chinoises, au meurtre facile, règne sur la majeure partie du secteur minier avec la complicité de hauts fonction¬naires locaux.
En avril 2009, le ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information chinois a rédigé une ébauche î de plan prévoyant l'arrêt de toutes les exportations de terres rares lourdes, en partie pour des raisons environne¬mentales et en partie pour obliger certains pays à acheter des produits fabriqués en Chine. L'annonce de ce plan, le 1er septembre 2009, a suscité un tollé de la part des entreprises et des gouvernements occidentaux. Le 3 sep¬tembre, Mme Wang déclarait que la Chine ne stopperait pas les exportatiens et réviserait son plan. Mais, quel¬que temps plus tard, le ministère bais¬sait de 12 % les quotas annuels d'exportation pour toutes les terres rares, procédant ainsi à la quatrième réduction draconienne en douze ans. Une des justifications est l'épuisement annoncé des gisements. Selon l'institut de recherche de Baotou, les filons de terres rares lourdes des collines de Guyun seront épuisés d'ici quinze ans. Les compagnies minières veulent développer l'activité hors de Chine, mais, à la différence de ceux que l'on trouve dans le sud de la Chine, la majorité des gisements de terres rares contiennent de l'uranium et du tho¬rium, des éléments radioactifs qui compliquent l'extraction.


LES ÉTATS-UNIS CRAIGNENT UNE DÉPENDANCE MILITAIRE
Le Congrès américain, lui, a réagi aux mesures prises par la Chine en ordon¬nant au ministère de la Défense de faire le point avant le 1er avril sur la dépen¬dance de l'armée américaine vis-à-vis des terres rares chinoises, utilisées par exemple dans la fabrication des ap¬pareils de vision nocturne et des télémètres [ainsi que des missiles]. Washington a d'ailleurs commandé une étude sur les solutions de substitution possibles. Les multinationales commencent aussi à se pencher sur leur dépendance à l'égard des terres rares lourdes. Toyota dit avoir acheté pour ses véhicules des pièces incluant ces métaux, mais ne pas avoir participé à l'achat des matières premières par ses fournisseurs. Osram, un grand fabriquant d'ampoules électriques appartenant à l'entreprise allemande Siemens, affirme limiter désormais l'usage de terres rares dans ses produits.

Certains exploitants miniers spécialisés dans les terres rares - un secteur qui pèse 1,3 milliard de dollars -soulignent la nécessité de méthodes d'extraction moins destructrices pour l'environnement au regard de l'importance de leurs produits pour les technologies vertes. Certains espèrent ouvrir des mines au Canada, en Afrique du Sud et en Australie, mais il faudra plu¬sieurs années avant que leur rendement soit suffisant et elles produiront beaucoup de terres rares légères. Les terres rares lourdes qu'elles extrairont serviront sans doute à satisfaire la demande croissante des fabricants d'éoliennes, qui se les arracheront.
Keith Bradsher


• Contrebande
Les contrebandiers ont trouvé plusieurs techniques pour faire sortir les terres rares du territoire chinois et passer outre les quotas d'exportation : ils mélangent par exemple les terres rares à de l'acier et les exportent sous forme de composites. Des procédés qui leur réussissent, puisqu'ils parviennent ainsi, illégalement, à exporter près de la moitié des terres rares lourdes.

Au milieu des années 1980, les Etats-Unis fournissaient 50 % des terres rares utilisées dans le monde. La Chine, alors, ne figurait même pas dans les rangs des fournisseurs du marché mondial. Mais la donne a changé. La demande pour ces métaux très réactifs a triplé, notamment pour les pots catalytiques, les écrans plats, l'éclairage... Elle atteint aujourd'hui 124 000 tonnes par an. Des tonnages dont la Chine fournit 97 %. Mais cette exploitation accélérée ne pourra pas se poursuivre indéfiniment : le principal gisement, celui de Baotou, en Mongolie-Intérieure, menace d'être épuisé d'ici trente ans. C'est en tout cas l'argument avancé par la Chine pour mettre en place, depuis septembre dernier, des restrictions sur l'exportation des terres rares. Une pratique dénoncée par l'Union européenne, les Etats-Unis et le Mexique, et au sujet de laquelle l'OMC a créé le 21 décembre un groupe spécial de règlement des différends.

Article extrait de Courrier International N° 1002 du 14 au 20 Janvier 2010.
Salutations distinguees
Leclerc Michel KCF86364.
Vivien
Le 19 janvier 2010 à 18h18
Navrant:(
Michel Leclerc
Leclerc KCF
Le 28 février 2010 à 18h09
Bonsoir

Lu dans le canard enchainé du mercredi 24 février 2010.

Quand les ampoules auront des dents…

Bientôt, toutes les ampoules à filaments seront interdites et remplacées par des « lampes basse consommation » grenello-compatibles. Un progrès d’une évidence pas franchement aveuglante…

LES vendra-t-on sous le manteau ? Déjà, on ne trouve plus d'ampoules à filament incandescent de plus de 100 W : elles sont interdites depuis le 1er septembre dernier (on en trouve encore au quasi-marché noir). Cette année, ce sera au tour des 75 W de disparaître puis, l'année prochaine, des 60 W... et, le 31 décembre 2012, ce sera l'extinction des feux : toutes nos bonnes vieilles ampoules à filament seront remplacées par des LBC, lampes basse consommation. Et cela grâce à la directive européenne du 8 décembre 2008, prise dans le cadre du plan Climat-Energie, et que la France, très
« volontariste » en la matière, est une des premières, avec l'Irlande et l'Autriche, à avoir transcrite dans son droit national, en mars dernier. Un grand pas en avant dans l'éclairage de l'humanité ! Car ces ampoules consomment cinq fois moins d'électricité, et durent (en théorie) huit fois plus longtemps. Certes, elles coûtent environ cinq fois plus cher, leur lumière est glauque et moche, et à partir de huit allumages par jour elles fatiguent vite (ce qui raccourcit leur durée de vie). Mais elles vont sauver la planète ! Enfin presque...
« On ne réfléchit plus dès qu'il s'agit d'économie d'énergie et de rejet de CO² », dit au « Canard » Rémy Prud'homme, professeur émérite d'économie et ancien directeur adjoint de l'environnement à l'OCDE, pour qui « le changement obligatoire d'ampoules est une fausse bonne idée ». Ses arguments : 95 % de l'électricité consommée par une lampe à filament servent à produire de la chaleur (5 % seulement de l'éclairage) ; pour une lampe à basse consommation, c'est l'inverse. Les LBC ne chauffent donc quasiment pas. « En période hivernale, on compensera ce manque de chaleur par du chauffage en plus... »
Même sans tenir compte de ce petit désagrément, attend-on des LBC (actuellement 30 millions sur les 250 millions d'ampoules vendues chaque année en France) une importante économie d'énergie ? Pas vraiment : l'éclairage ne représente qu'environ 10 % de la consommation nationale d'électricité, un chiffre bien loin de ceux du chauffage ou des appareils électroménagers. Pourquoi alors se focaliser sur la lumière ? « II y a un fort pouvoir éducatif avec les lampes, indique-t-on au Syndicat de l'éclairage. Et c'est plus facile d'agir sur l'éclairage que sur le chauffage. » Ah, c'est pour le «pouvoir éducatif»...
La prostate de l'ampoule ?
Certains ne l'entendent pas de cette oreille.
Comme tous ceux, écolos et médecins, qui dénoncent la présence de mercure, un vrai poison, dans les LBC. Réplique du Syndicat de l'éclairage : « En accord avec la réglementation européenne, les nouvelles ampoules ne contiennent en moyenne que 3 mg de mercure. Il n'y a clairement aucun danger ! » Pour « lever les angoisses », l'Asef, Association santé environnement France, qui regroupe 2 500 médecins, a mené une étude d'où il ressort que ces ampoules sont inoffensives... sauf lorsqu'elles se brisent. Ils conseillent alors d'aérer et de quitter la pièce pendant un quart d'heure, puis de procéder au nettoyage (attention : pas d'aspirateur car cela peut répandre le mercure à travers la pièce), de préférence avec des gants, de placer les débris dans un contenant hermétique, puis de continuer de ventiler pendant plusieurs heures. Sympa.
Autre critique : le champ magnétique émis par les « basse conso ». Dans un clip qui a fait sensation l'an dernier sur le Net, Annie Lobé, journaliste scientifique indépendante, a montré qu'en mesurant à l'aide d'un gaussmètre le champ magnétique à proximité d'une LBC on arrive à des résultats affolants. Et de déconseiller formellement l'usage de ces ampoules, lesquelles pourraient être liées, avance-t-elle, « au pic mondial de l'incidence du cancer de la prostate en Guadeloupe ». Hum... De son côté, Pierre Le Ruz, docteur en physiologie, expert en radioprotection et président du Criïrem (Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques), a lui aussi sonné l'alarme sur ces «puissants champs électromagnétiques, susceptibles de gravement perturber les biens et les personnes ». Et de conseiller de se tenir à un mètre des ampoules et d'éviter de les utiliser comme lampes de chevet ou de bureau. Diantre !
Du côté du Syndicat de l'éclairage, appuyé par le laboratoire de l'Ecole supérieure d'électricité (Supelec), il est clair que ces critiques viennent de parfaits allumés : «A moins de 30 cm, il est impossible de mesurer les champs car ils ne sont pas formés. Les mesures du Criirem ne signifient rien. » Mais, Pierre Le Ruz n'en démordant pas, l'Ademe, Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, a tenté d'éclairer le débat en demandant à l'Afsset, Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail, d'étudier une méthode permettant de mesurer les champs magnétiques à proximité des « basse conso ». Etude qui a abouti en mars dernier à un protocole approuvé, entre autres, par le Criirem, partie prenante du débat. Une campagne de mesures devait suivre, à laquelle le Criirem devait être associé et dont les résultats devaient être communiqués fin décembre, mais toujours rien à l'horizon. Pour Pierre Le Ruz, ça sent le gaz : « Nous n'avons toujours pas été contactés par le bureau chargé de faire les mesures. Le Criirem a mis le doigt là où il ne fallait pas, et maintenant l'Ademe nous écarte... »
Pendant ce temps-là, les fabricants d'ampoules ne chôment pas : ils sont déjà en train de mettre au point le produit qui succédera à la lampe « basse conso ». La LED, diode électroluminescente, devrait être efficace en 2012, espère-t-on au Syndicat de l'éclairage. Ça tombe bien : notre vieille ampoule à filament aura alors disparu. Il sera donc temps de déclarer obsolète l'ampoule basse conso et de la remplacer par la LED, à 30 euros pièce. Brillant, non ?

Professeur Canardeau

Bonne lecture !

Salutations distinguees
Leclerc Michel KCF86364.
Fanouch
Le 01 mars 2010 à 10h13
J'ai déplacé votre sujet de discussion dans "Bavardages", rubrique qui me semble mieux appropriée !! :)
Michel Leclerc
Leclerc KCF
Le 01 mars 2010 à 11h30
Bonjour

Vous avez parfaitement raison.

MERCI !

Salutations distinguees
Leclerc Michel KCF86364.


Vous avez besoin d'aide ?

Faîtes une recherche sur le forum

146356 messages, 7671 discussions pour répondre à toutes vos questions...
Rechercher